الثلاثاء، 28 فبراير 2012

Apprendre à l’école à travers des projets : pourquoi ? comment ?



Sommaire





  1. Entraîner la mobilisation de savoirs et savoir-faire acquis, construire des compétences.
  2. Donner à voir des pratiques sociales qui accroissent le sens des savoirs et des apprentissages scolaires.
  3. Découvrir de nouveaux savoirs, de nouveaux mondes, dans une perspective de sensibilisation ou de " motivation ".
  4. Placer devant des obstacles qui ne peuvent être surmontés qu’au prix de nouveaux apprentissages, à mener hors du projet.
  5. Provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre même du projet.
  6. Permettre d’identifier des acquis et des manques dans une perspective d’autoévaluation et d’évaluation-bilan.
  7. Développer la coopération et l’intelligence collective.
  8. Aider chaque élève à prendre confiance en soi, renforcer l’identité personnelle et collective à travers une forme d’empowerment, de prise d’un pouvoir d’acteur.
  9. Développer l’autonomie et la capacité de faire des choix et de les négocier.
  10. Former à la conception et à la conduite de projets.
Bénéfices secondaires
Conclusion
Références















La démarche de projet a été d’abord l’affaire de certains courants de pédagogie active. Le projet, comme " l’école du travail ", le " texte libre ", la " correspondance " ou la " classe coopérative ", s’inscrivaient dans une opposition à une école publique autoritaire, centrée sur l’apprentissage par cœur et l’exercice.
Aujourd’hui, l’école publique est un melting pot de toutes sortes d’idées de moins en moins neuves qui, à l’origine, se sont développées en marge. Dans les pratiques, le mariage entre pédagogies traditionnelles et pédagogies alternatives reste globalement un pâté de cheval et d’alouette, un peu moins déséquilibré à l’école primaire qu’au second degré. Au niveau des intentions et des discours, en revanche, il est difficile de dire aujourd’hui à qui appartient la " démarche de projet ". Elle reste, certes, l’une des thèmes forts de certains mouvements pédagogiques, comme le Groupe français d’éducation nouvelle, mais n’importe qui se sent autorisé à se réclamer de la pédagogie du projet sans s’affilier pour autant à un mouvement spécifique.
L’ampleur variable des démarches de projet et l’ensemble de pratiques d’enseignement-apprentissage dans lesquelles elles s’insèrent accroît d’ailleurs la confusion. Dans sa vision la plus ambitieuse, la démarche de projet est l’épine dorsale d’une pédagogie du projet comme mode ordinaire de construction des savoirs dans la classe. A l’autre extrême, c’est une activité parmi beaucoup d’autres, qui jouxte la résolution d’énigmes, les mots croisés ou le concours de calcul mental dans la panoplie des démarches qui visent à rendre les apprentissages moins arides et à impliquer les élèves que le " savoir pur " mobilise peu.
Il est donc difficile de se mettre d’accord sur ce dont on parle. Chaque enseignant a probablement un rapport personnel aux projets, dans la vie et dans la classe. Les uns, coupés de toute culture en pédagogie active, en sont réduits au sens commun et à l’esprit du temps et bricolent à leur usage propre une vision artisanale du projet. D’autres se sentent membres d’un mouvement pédagogique et/ou d’une équipe dans lesquels la pédagogie et les démarches de projet ont une histoire et une signification identifiables.
Parler de pédagogie du projet comme principe général d’organisation du travail risque de faire fuir assez rapidement tous ceux qui n’adhèrent pas à une pédagogie définie, mais " font leur marché " dans l’éventail des démarches proposées par la tradition, les formateurs, les chercheurs en didactique, les mouvements pédagogiques ou d’autres courants, comme la gestion mentale.
Parler de démarches de projet présente l’avantage de ne pas écarter d’emblée tous ceux pour lesquels travailler par projets n’est pas une orientation globale, mais une façon parmi d’autres de mettre les élèves au travail. Commençons l’analyse à ce niveau, sans doute moins exigeant et moins cohérent, mais qui peut engager le débat dans le cercle, qui va s’élargissant, de ceux qui ne voient plus le métier d’élève comme une succession de leçons magistrales à écouter religieusement et d’exercices à faire scrupuleusement.
Quels sont alors les raisons de choisir une démarche de projet ? Si les logiques qui président au choix d’un type d’activité ou d’un autre étaient claires et partagées, on disposerait d’une trame conceptuelle dans laquelle situer la démarche de projet. Hélas, on ne peut tenir un tel repérage pour acquis. Procédons donc à l’envers : étant donnée une définition provisoire de la démarche de projet, essayons de voir à quoi elle sert, ce qu’on peut en attendre. Une fois cet inventaire établi, il sera temps de se demander si d’autres activités remplissent les mêmes fonctions, autrement dit avec quoi les démarches de projet entrent en concurrence direct et dans quels domaines elles sont l’unique recours.
La définition provisoire est empruntée à l’unité d’intégration " Complexité et gestion de projet " de la licence mention Enseignement et notamment au cadrage proposé aux étudiants lorsqu’ils sont invités, en collaboration avec un formateur de terrain, à conduite une démarche de projet sur deux semaines, pour approximativement la moitié du temps de classe.
·  Une démarche de projet :
  • est une entreprise collective gérée par le groupe-classe (l’enseignant (e) anime, mais ne décide pas de tout) ;
  • s’oriente vers une production concrète (au sens large : texte, journal, spectacle, exposition, maquette, carte, expérience scientifique, danse, chanson, bricolage, création artistique ou artisanale, fête, enquête, sortie, manifestation sportive, rallye, concours, jeu, etc.) ;
  • induit un ensemble de tâches dans lesquelles tous les élèves peuvent s’impliquer et jouer un rôle actif, qui peut varier en fonction de leurs moyens et intérêts ;
  • suscite l’apprentissages de savoirs et de savoir-faire de gestion de projet (décider, planifier, coordonner, etc.) ;
  • favorise en même temps des apprentissages identifiables (au moins après-coup) figurant au programme d’une ou plusieurs disciplines (français, musique, éducation physique, géographie, etc.).
La démarche est volontairement définie par ses modalités plutôt que par sa philosophie, puisqu’en formation initiale une partie du travail d’analyse ex post consiste justement, sur la base d’une expérience, à identifier les raisons de s’engager plus ou moins régulièrement dans de telles démarches à l’école primaire.
Les formateurs responsables de cette unité se sont rendus compte, au fil des années, qu’il fallait probablement en dire un peu plus pour que l’analyse ne se perde pas dans une diversité excessive de démarches.
C’est pourquoi il a paru utile de mieux cerner ce qu’on peut attendre d’une démarche de projet, pour inciter les étudiants et leurs formateurs de terrain à se situer plus clairement à ce niveau, avant de s’absorber dans les contenus et les aspects pratiques.
Que peut-on attendre d’une telle démarche ? On voit clairement qu’elle n’est connectée à aucune discipline particulière. Une démarche de projet en sciences, par exemple pour initier à la démarche expérimentale, présente des spécificités. En français, si l’on vise à développer une posture d’auteur ou une attitude métalinguistique, cela imprégnera la démarche.
Nous n’entrerons pas ici, toutefois, dans ce qui particularise la démarche de projet selon les champs disciplinaires. Limitons-nous à esquisser des réponses communes, en sachant que leur validité n’est pas égale selon qu’il s’agit de géographie ou d’éducation physique. Admettons également qu’une démarche de projet peut rester essentiellement interne à une discipline, qu’elle peut en concerner plusieurs ou encore viser des apprentissages " non disciplinaires ", de l’ordre de la socialisation ou des " compétences transversales "
On soutiendra ici qu’une démarche de projet, dans le cadre scolaire, peut viser un ou plusieurs des objectifs suivants :
1. Entraîner la mobilisation de savoirs et savoir-faire acquis, construire des compétences.
2. Donner à voir des pratiques sociales qui accroissent le sens des savoirs et des apprentissages scolaires.
3. Découvrir de nouveaux savoirs, de nouveaux mondes, dans une perspective de sensibilisation ou de " motivation ".
4. Placer devant des obstacles qui ne peuvent être surmontés qu’au prix de nouveaux apprentissages, à mener hors du projet.
5. Provoquer de nouveaux apprentissages dans le cadre même du projet.
6. Permettre d’identifier des acquis et des manques dans une perspective d’autoévaluation et d’évaluation-bilan.
7. Développer la coopération et l’intelligence collective.
8. Aider chaque élève à prendre confiance en soi, renforcer l’identité personnelle et collective à travers une forme d’empowerment, de prise d’un pouvoir d’acteur.
9. Développer l’autonomie et la capacité de faire des choix et de les négocier.
10. Former à la conception et à la conduite de projets.
A ces objectifs s’ajoutent des bénéfices secondaires :
  • impliquer un groupe dans une expérience " authentique ", forte et commune, pour y revenir sur un mode réflexif et analytique et y ancrer des savoirs nouveaux ;
  • stimuler la pratique réflexive et les interrogations sur les savoirs et les apprentissages.
Reprenons ces dix " fonctions " en explicitant ces intitulés et en donnant quelques exemples.
 
1. Entraîner la mobilisation de savoirs et
savoir-faire acquis, construire des compétences
Un projet confronte à de " vrais " problèmes, qui ne sont pas des exercices scolaires, mais des problèmes à résoudre et des obstacles que le groupe doit surmonter pour arriver à ses fins. Une démarche de projet place donc le maçon au pied du mur et l’oblige à se mesurer à des défis qui ne sont pas organisés pour être exactement à sa mesure, et ne se présentent pas dans les formes du travail scolaire ordinaire.
Du coup, il devient possible d’exercer le transfert ou la mobilisation de ressources cognitives jusqu’alors travaillées et évaluées séparément. L’élève-acteur a ainsi l’occasion non seulement de prendre conscience de ce qu’il sait et de sa capacité de s’en servir en situation, mais de développer cette capacité.
On se trouve là, de façon privilégiée, dans un contexte d’action nécessaire au développement de compétences (Le Boterf, 1994 ; Perrenoud, 1998), même si la démarche de projet n’est pas la seule façon d’y contribuer.
 
2. Donner à voir des pratiques sociales qui accroissent
le sens des savoirs et des apprentissages scolaires
Le projet est mobilisateur, pour les élèves, parce que les enjeux leur importent. Or, ces enjeux ne sont pas d’abord d’apprendre ou de comprendre, mais de réussir, d’atteindre un but, de recevoir un feed-back positif d’un destinataire ou d’avoir la satisfaction du travail accompli et du défi relevé.
Pour l’enseignant, bien entendu, l’enjeu principal est en principe de faire apprendre. Les élèves s’en doutent, mais le projet ne peut les impliquer autrement que si l’apprentissage est un bénéfice secondaire. Sinon, les élèves se retrouvent dans une situation classique de travail scolaire et font appel aux mécanismes de défense habituels.
L’existence d’un véritable enjeu rapproche le travail scolaire de situations qu’on pourrait rencontrer dans l’existence : mener une enquête, organiser un concours, une fête ou une journée sportive, monter un spectacle, écrire un roman, éditer un journal, faire une expérience scientifique, tourner un film, correspondre avec des partenaires lointains, créer un centre de ressources ou proposer l’aménagement ou l’équipement d’un lieu ne sont pas des pratiques purement scolaires. Elles existent dans la société, et les démarches de projet s’en inspirent.
Même si personne n’est entièrement dupe et sait qu’on va à l’école pour apprendre, les élèves qui " se prennent au jeu " se comportent comme des acteurs sociaux engagés dans des pratiques sociales assez proches de la vie.
On peut attendre de cette expérience une prise de conscience de l’existence même de certaines pratiques sociales et de leur condition, comprendre par exemple que publier un journal, ce n’est pas magique, que cela demande du travail, de la coopération, de la persévérance, de la méthode et surtout des compétences et des savoirs. Cela permet de donner davantage de sens aux notions, méthodes et connaissances qu’on apprend en classe. Leur appropriation est facilitée parce que, d’objets scolaires, ils deviennent des outils au service d’une pratique sociale identifiable.
 3. Découvrir de nouveaux savoirs, de nouveaux mondes,
dans une perspective de sensibilisation ou de " motivation "
Un projet, même canonique, amène à buter sur des obstacles inattendus et à découvrir de nouvelles facettes de la culture. Un groupe qui veut éditer le roman qu’il a écrit se rend chez un imprimeur et découvre des mondes insoupçonnés : le monde des matières (divers papiers et formats, les couvertures, les reliures), le monde des machines et des techniques (photocomposition, offset), le monde des compétences professionnelles, le monde des transactions (devis, coût unitaire, prix de vente), le monde des règles juridiques (responsabilités des auteurs et de l’imprimeur, copyright) et indirectement le monde de l’édition, des arts graphiques, de la publicité, de la presse, des libraires.
Ces incursions dans des mondes sociaux, soit directes, soit indirectes, parce qu’ils sont évoqués au fil des opérations, font partie de la construction d’une culture générale et d’une éducation à la citoyenneté, car comprendre la société, c’est entrer en contact avec ses multiples rouages, au moins autant que connaître sa Constitution !
Tous ces mondes offrent des entrées dans les savoirs. Ils donnent à voir des pratiques et des compétences qui mobilisent des savoirs. Y ont cours des mots, des notions, des problèmes, des règles qui justifient une partie des apprentissages scolaires et accroissent donc leur sens.
 4. Placer devant des obstacles qui ne peuvent être surmontés
qu’au prix de nouveaux apprentissages, à mener hors du projet
Un projet confronte à des obstacles qui ne peuvent être surmontés par chacun. On s’en tire alors parce qu’un ou deux élèves en savent davantage que les autres ou parce que l’enseignant ou d’autres adultes donnent un coup de pouce. Cette aide fait partie de l’étayage de la démarche et n’est problématique que si elle devient la règle. Parfois, on renonce, faute de disposer des savoirs et savoir-faire et de pouvoir les acquérir sur le vif, à temps.
Lorsqu’on ne sait pas faire, on apprend au moins qu’il existe des tâches utiles, pertinentes, face auxquelles on manque de connaissances ou de savoir-faire opératoires. Il n’est pas toujours possible (cf. 5 ci-dessous) de remédier à ce manque dans le cadre du projet, mais on peut au moins les identifier et les transformer en un besoin de formation ou, au minimum, une certaine disponibilité à apprendre ce qui a fait défaut.
Il importe évidemment que ces constats ne soient pas vécus comme des échecs ou des marques d’incompétence, mais comme des expériences normales d’un sujet en développement, qui se heurte à des limites, mais peut les déplacer.
 
5. Provoquer de nouveaux apprentissages
dans le cadre même du projet
Il arrive que l’apprentissage requis pour surmonter l’obstacle soit possible dans le cadre même du projet. Parfois, on apprend " sur le tas ", par essais et erreurs, en se creusant la tête, en observant, en discutant. On peut aussi suspendre l’action et aller demander un complément de formation.
Dans le cadre scolaire, il est possible, et donc tentant, de prendre prétexte de chaque difficulté pour improviser une " petite leçon ". " Maîtrise du français " (Besson et al., 1979) proposait de bâtir une démarche didactique sur l’articulation d’activités-cadres très proches de projets et d’ateliers de structuration travaillant des notions spécifiques. Par exemple, dans l’écriture d’un récit, on peut buter sur le problème du passé simple ou du dialogue et opérer en quelque sorte un décrochage, pour revenir à la tâche mieux armé.
Il importe simplement de mesurer que l’abus de tels décrochages fait perdre tout son sel, voire tout son sens au projet, parce qu’il rompt sa dynamique et donc l’implication des acteurs. Mieux vaut donc accepter que tous les manques ne soient pas immédiatement comblés.
 
6. Permettre d’identifier des acquis et des manques
dans une perspective d’autoévaluation et d’évaluation-bilan
Le fonctionnement des élèves dans un projet offre une magnifique occasion d’autoévaluation spontanée ou sollicitée. Il est légitime, à condition que cela ne devienne pas pesant ou paralysant, de prendre un temps d’analyse des tâches accomplies, des réussites et des échecs dans chacune et de ce qu’elles disent des acquis. Cette autoévaluation peut, mais ne doit pas systématiquement déboucher sur des offres de formation, encore moins des remédiations ou du soutien pédagogique. En effet, une démarche de projet peut mettre en évidence des lacunes tout à fait légitimes, qui n’appellent aucune intervention urgente de l’enseignant. L’autoévaluation alimente une forme de lucidité qui peut guider de nouveaux apprentissages, mais aussi, tout simplement, permettre à chacun de repérer ses points forts et ses points faibles et choisir ses investissements et son rôle en conséquence.
L’enseignant peut aussi se servir des projets pour mieux connaître et comprendre ses élèves et pour mieux identifier, parce qu’il les voit à l’œuvre dans des tâches multiples et complexes, leurs acquis et leurs difficultés. C’est un outil majeur d’observation formative.

7. Développer la coopération et l'intelligence collective

Un projet oblige à coopérer, donc à développer les compétences correspondantes : savoir écouter, formuler des propositions, négocier des compromis, prendre des décisions et s’y tenir. Mais aussi savoir offrir ou demander de l’aide, partager ses soucis ou ses savoirs ; savoir répartir les tâches et les coordonner ; savoir évaluer en commun l’organisation et l’avancement du travail ; gérer ensemble des tensions, des problèmes d’équité ou de reconnaissance, des échecs. A cela s’ajoute un travail sur les compétences de communication écrite (plan, mémos, correspondance, marches à suivre) et orale (argumentation, animation, partage de savoirs, etc.), comme outils fonctionnels de la coopération.
Au-delà des compétences, les élèves prennent conscience de l’importance d’une intelligence collective ou distribuée, de la capacité d’un groupe, s’il fonctionne bien, de se fixer des buts qu’aucun individu ne peut espérer atteindre seul.
Dans une société où la coopération et le travail en réseau deviennent la règle dans les organisations, notamment autour de projets, ce seul objectif pourrait justifier un entraînement intensif dans le cadre scolaire.
 
8. Aider chaque élève à prendre confiance en soi,
renforcer l’identité personnelle et collective à travers
une forme d’empowerment, de prise d’un pouvoir d’acteur
Dans un projet, à titre individuel ou comme membre du groupe, chacun est acteur et mesure qu’il a prise sur le monde et sur les autres, qu’il a un certain pouvoir et que ce pouvoir est fonction de son travail, de sa détermination, de sa conviction, de sa compétence.
C’est une source majeure de confiance en soi et d’identité, qui sont à leur tour des ingrédients précieux du rapport au savoir, de l’envie d’apprendre et du sentiment d’en être capable.
On dit volontiers que l’école doit développer la citoyenneté, l’identité, la solidarité, l’estime de soi, l’esprit critique. On se demande moins souvent dans quel cadre ces apprentissages peuvent prendre place. Les démarches de projets créent des dynamiques de coopération, elles exigent une forte implication et en se heurtent à de vrais obstacles. C’est pourquoi elles confrontent aux autres et au réel " en vraie grandeur ", ce qui aide chacun à se construire comme personne, à se relier aux autres aussi bien qu’à s’en différencier.
Les travaux sur l’empowerment (Hargreaves and Hopkins, 1991) montrent à quel point, dans les organisations, les individus ont du mal à se prendre pour des acteurs alors qu’on les traite comme des agents. Cette identité d’acteur vient de loin et si l’école ne la construit pas, elle reste totalement dépendante de l’éducation familiale, donc très inégale. Ceux qui n’ont pas la chance de construire dans ce cadre une forte identité personnelle abordent le monde du travail fort démunis !
 


9. Développer l’autonomie et la capacité
de faire des choix et de les négocier
Dans un projet, chacun risque d’être emporté par des options collectives qu’il ne comprend ou ne partage pas, faute d’avoir su défendre et faire prévaloir au moins quelques-unes de ses idées. Une démarche de projet favorise donc un double apprentissage :
•d’une part, l’apprentissage de l’autonomie par rapport au groupe, qui permet de à l’individu de se ménager des zones dans lesquelles il reste maître de son action ou du moins d’une partie des modalités, voire des finalités ; pour cela, il faut savoir faire reconnaître sa compétence et se faire déléguer des tâches sans qu’elles soient prescrites dans leur détail ;
•d’autre part, l’apprentissage des façons concrètes de se faire entendre dans un groupe et d’influencer les décisions collectives, de sorte à pouvoir s’y reconnaître.
Ces deux compétences sont étroitement complémentaires. L’individu sauvegarde son autonomie en protégeant une sphère d’activité où il est " maître chez soi " aussi bien qu’en infléchissant les orientations du groupe et les règles du jeu dans le sens de ses propres préférences (Vassilef, 1997 ; Perrenoud, 1999).
 10. Former à la conception et
à la conduite de projets
Dans une " société à projet " (Boutinet, 1993, 1995 ; Courtois et Josso, 1997) une bonne partie des professionnels se trouvent, plus ou moins fréquemment, engagés dans des projets de développement, de restructuration, d’innovation. Dans la vie hors travail, il en va de même dans le domaine associatif, politique, syndical, sportif, culturel.
Apprendre à conduire des projets ou à y contribuer de façon à la fois critique et constructive est donc en soi un apprentissage important lorsque cette forme d’action collective devient banale. Or, s’il n’est pas inutile de disposer de quelques conseils méthodologiques, l’essentiel de cet apprentissage reste expérientiel. On apprend en faisant. Les projets qui fonctionnent bénéficient en général de quelques personnes-ressources qui ont développé des savoir-faire d’animation et de médiation sans lesquels les divergences risquent de faire éclater n’importe quel groupe confronté à des défis. Dans la classe, c’est l’enseignant qui joue ce rôle, mais il peut donner à quelques élèves la chance d’en assumer certains aspects et à d’autres, au minimum, l’occasion de voire fonctionner des pratiques facilitatrices. Le conseil de classe, instance de régulation plus permanente, crée les mêmes effets de formation.
De tels apprentissages ne sont pas sans lien avec les disciplines et notamment l’histoire et les langues, puisqu’une partie des transformations politiques et sociales passent par des mouvements sociaux orientés par des projets. Quant aux stratégies argumentatives, aux capacités de reformulation et de recadrage des divergences, des points d’accords et du travail à faire, elles sont au cœur de la conduite de projets. Il ne s’agit donc pas seulement d’habiletés, mais de savoirs sur les institutions, le pouvoir, la décision, les dispositifs de travail efficace.
Bénéfices secondaires
Dans une classe, une démarche de projet n’est jamais une démarche anodine, si l’enseignant accepte et favorise la dévolution du projet, autrement dit limite son propre pouvoir et en laisse aux élèves.
Certains enseignants commencent l’année scolaire avec un projet : ils ont compris que c’est la meilleure manière de créer un lien social, de souder un groupe et aussi de donner aux élèves les moins favorisés l’occasion de se présenter comme des acteurs, parfois drôles, efficaces ou conciliateurs, plutôt que d’apparaître d’emblée comme peu scolaires ou porteurs de lacunes…
Cette expérience n’est pas seulement favorable à une dynamique de classe, elle crée une culture partagée de l’action, à laquelle on peut se référer tout au long de l’année scolaire pour donner à certains savoirs un sens. Il importe en effet, dans le travail scolaire, de pouvoir non seulement répondre de façon convaincante à la question " A quoi ça sert ? ", mais de la susciter et de connecter la réponse à des problèmes concrets. Les démarches de projet ne font pas le tour des pratiques sociales, mais elles permettent d’accéder à quelques-unes d’entre elles de façon plus probante que par une évocation abstraite.
Par exemple, une expérience du projet permet de prendre conscience du fait que toute décision se fonde sur des savoirs théoriques aussi bien que procéduraux et que ceux qui exercent une certaine influence ne sont pas ceux qui crient le plus fort, mais ceux qui analysent les possibilités, les moyens et contribuent à concevoir des stratégies réalistes.
 




Conclusion
Il n’est évidemment pas nécessaire que chaque démarche de projet contribue à des apprentissages décisifs dans chacun de ces dix registres. Mieux vaudrait en viser spécifiquement un ou deux et prendre les autres, s’ils surviennent, comme d’heureux bénéfices secondaires.
Ce référentiel n’a donc aucune intention de normaliser les projets, encore moins de les accabler de tâches de formation d’une ambition démesurée. Il propose simplement des points de repères pour répondre à deux questions complémentaires :
  • Au moment où le projet s’esquisse : quelles compétences et connaissances est-il censé développer en priorité ? Une certaine clarté à ce sujet peut prévenir des dérives ou une trop grande dispersion.
  • Au cours du projet lui-même, comme outil de régulation, éventuellement de forte réorientation, si les objectifs visés entrent trop fortement en contradiction avec la dynamique
  • Au moment où le projet s’achève : quelles compétences et connaissances a-il effectivement contribué à développer chez tout ou partie des élèves ?
On notera que les acquis évoqués n’enferment dans aucune discipline. Certains sont nettement des compétences transversales, d’autres apparaissent plus proches d’un programme disciplinaire.
Il n’y a pas non plus d’exclusive quant au type d’acquis : connaissances, compétences, mais aussi attitudes, valeurs, postures, rapports au savoir ou à l’action, besoins, nouveaux projets, image de soi, représentation du monde et de l’action individuelle ou collective.
Bref, la démarche de projet peut poursuivre des objectifs fort divers et il n’est pas question de les hiérarchiser. Il importe en revanche de les tirer au clair, pour ne pas succomber à une forme de " romantisme du projet " qui lui prêterait des vertus sans les soumettre à l’analyse


ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ

Philippe Perrenoud
Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation
Université de Genève

2002

الخميس، 23 فبراير 2012

الوسائل التعليمية و تقنيات التعليم

  
µ    تمهيد :

لم تعد التربية في العصر الحديث كما كانت في العصور الغابرة مجرد تلقين لدرس أو تسميع لنص ، ولم تعد حرفة يمارسها المعلم بطريقة آلية ، كما لم تعد عبئا على الطالب يقوم فيها بحفظ النصوص وتسميعها .
 فقد تحولت العملية التعليمية داخل الصف وخارجه إلى نشاط له أهداف ونتائج تخضع للقياس والتقنين ، وأصبح للتقنيات التعليمية دور فاعل بين مدخلات هذا النشاط ومخرجاته .   
   و فضلا عن ذلك فقد صارت تلك التقنيات  تلعب دورا هاما في تطوير عناصر النظام التربوي كافة بوجه عام وعناصر المنهج على وجه الخصوص ، وجعلها أكثر فاعلية وكفاية ، وذلك من خلال الاستفادة منها في عملية التخطيط لهذه المناهج وتنفيذها وتقويمها ومتابعتها وتطويرها بما يسهم بشكل كبير في تحقيق أهدافها المنشودة .

µ    دور الوسائل التعليمية في تحسين عملية التعليم والتعلم :

   يمكن أن نلخص الدور الذي تلعبه الوسائل التعليمية في تحسين عملية التعليم والتعلم بما يلي :

أولاً : إثراء التعليم :

أوضحت الدراسات والأبحاث أن الوسائل التعليمية تلعب دوراً جوهرياً في إثراء التعليم  وتوسيع خبرات المتعلم وتيسير بناء المفاهيم وتخطي الحدود الجغرافية والطبيعية باستخدام وسائل اتصال متنوعة تعرض الرسائل التعليمية بأساليب مثيرة ومشوقة وجذابة .

ثانياً : تحقيق اقتصادية التعليم :

ويقصد بذلك جعل عملية التعليم اقتصادية بدرجة أكبر من خلال زيادة نسبة التعلم إلى تكلفته. فالهدف الرئيس للوسائل التعليمية هو تحقيق أهداف تعلم قابلة للقياس بمستوى فعال بأقل قدر من التكلفة في الوقت والجهد والمصادر .

ثالثاً : تساعد الوسائل التعليمية على استثارة اهتمام التلميذ وإشباع حاجته للتعلم :

يكتسب التلميذ من خلال استخدام الوسائل التعليمية المختلفة بعض الخبرات التي تثير اهتمامه وتحقق أهدافه . وكلما كانت الخبرات التعليمية التي يمر بها المتعلم أقرب إلى الواقعية أصبح لها معنى ملموس وثيق الصلة بالأهداف التي يسعى التلميذ إلى تحقيقها والرغبات التي يتوق إلى إشباعها .


رابعاً : تساعد على زيادة خبرة التلميذ مما يجعله أكثر استعداداً للتعلم :

باستخدام وسائل تعليمية متنوعة يكتسب التلميذ خبرات مباشرة تجعله أكثر استعداداً للتعلم . مما ساعد على جعل تعلم التلميذ في أفضل صورة .

خامساً : تساعد الوسائل التعليمية على اشتراك جميع حواس المتعلم في عملية التعلم :

إنّ اشتراك جميع الحواس في عمليات التعليم يؤدي إلى ترسيخ وتعميق هذا التعلّم والوسائل التعليمية تساعد على إشراك جميع حواس المتعلّم ، مما يساعد على بقاء أثر التعلم .

سادساً : تساعد الوسائل التعليمية عـلى تـحاشي الوقوع في اللفظية :

والمقصود باللفظية استعمال المدّرس ألفاظا ليست لها عند التلميذ الدلالة التي لها عند المدّرس ولا يحاول توضيح هذه الألفاظ المجردة بوسائل مادية محسوسة تساعد على تكوين صور مرئية لها في ذهن التلميذ ، ولكن إذا تنوعت هذه الوسائل فإن ذلك يساعد على زيادة التقارب والتطابق بين معاني الألفاظ في ذهن كل من المدّرس والتلميذ .

سابعاً : تساعد الوسائل التعليمية  في زيادة مشاركة التلميذ الإيجابية  و في اكتساب الخبرة :

تنمي الوسائل التعليمية قدرة التلميذ على التأمل ودقة الملاحظة واتباع التفكير العلمي للوصول إلى حل المشكلات . وهذا الأسلوب يؤدي بالضرورة إلى تحسين نوعية التعلم ورفع الأداء عند التلاميذ.

ثامناً : تساعد الوسائل التعليمية في تنويع أساليب التعزيز التي تؤدي إلى تثبيت الاستجابات الصحيحة.

تاسعاً : تساعد الوسائل التعليمية على تنويع أساليب التعليم لمواجهة الفروق الفردية بين المتعلمين .

عاشراً : تؤدي الوسائل التعليمية إلى ترتيب واستمرار الأفكار التي يكونها التلميذ .

µ    كيف نستخدم الوسيلة التعليمية ؟

1-     قواعد قبل استخدام الوسيلة :

أ - تحديد الوسيلة المناسبة .
ب- التأكد من توافرها .
ج- التأكد من إمكانية الحصول عليها .
د- تجهيز متطلبات تشغيل الوسيلة .
و- تهيئة مكان عرض الوسيلة .


2-   قواعد عند استخدام الوسيلة :

أ- التمهيد لاستخدام الوسيلة .
ب- استخدام الوسيلة في التوقيت المناسب .
ج- عرض الوسيلة في المكان المناسب .
د- عرض الوسيلة بأسلوب شيق ومثير .
هـ- التأكد من رؤية جميع المتعلمين للوسيلة خلال عرضها .
و- التأكد من تفاعل جميع المتعلمين مع الوسيلة خلال عرضها .
ز- إتاحة الفرصة لمشاركة بعض المتعلمين في استخدام الوسيلة .
ح- عدم التطويل في عرض الوسيلة تجنباً للملل .
ط- عدم الإيجار المخل في عرض الوسيلة .
ي- عدم ازدحام الدرس بعدد كبير من الوسائل .
ك- عدم إبقاء الوسيلة أمام التلاميذ بعد استخدامها تجنبا لانصرافهم عن متابعة المعلم .
ل- الإجابة عن أية استفسارات ضرورية للمتعلم حول الوسيلة .

3-   قواعد بعد الانتهاء من استخدام الوسيلة :

أ‌-           تقويم الوسيلة : للتعرف على فعاليتها أو عدم فعاليتها في تحقيق الهدف منها ، ومدى تفاعل التلاميذ معها ، ومدى الحاجة لاستخدامها أو عدم استخدامها مرة أخرى .

ب‌-         صيانة الوسيلة : أي إصلاح ما قد يحدث لها من أعطال ، واستبدال ما قد يتلف منها ، وإعادة تنظيفها وتنسيقها ، كي تكون جاهزة للاستخدام مرة أخرى .


ج- حفظ الوسيلة : أي تخزينها في مكان مناسب يحافظ عليها لحين طلبها أو استخدامها في مرات قادمة .
µ    أساسيات في استخدام الوسائل التعليمية :

1-     تحديد الأهداف التعليمية التي تحققها الوسيلة بدقة :

وهذا يتطلب معرفة جيدة بطريقة صياغة الأهداف بشكل دقيق قابل للقياس ومعرفة أيضاً بمستويات الأهداف : العقلي ، الحركي ، الانفعالي … الخ . وقدرة المستخدم على تحديد هذه الأهداف يساعده على الاختيار السليم للوسيلة التي تحقق هذا الهدف أو ذلك .



2-   معرفة خصائص الفئة المستهدفة ومراعاتها :

ونقصد بالفئة المستهدفة التلاميذ ، والمستخدم للوسائل التعليمية عليه أن يكون عارفاً للمستوى العمري والذكائي والمعرفي وحاجات المتعلمين حتى يضمن الاستخدام الفعّال للوسيلة .

3-   معرفة بالمنهج المدرسي ومدى ارتباط هذه الوسيلة وتكاملها من المنهج :

مفهوم المنهج الحديث لا يعني المادة أو المحتوى في الكتاب المدرسي بل  تشمل :
 الأهداف والمحتوى ، طريقة التدريس والتقويم ، ومعنى ذلك أن المستخدم للوسيلة التعليمية عليه الإلمام الجيّد بالأهداف ومحتوى المادة الدراسية وطريقة التدريس وطريقة التقويم حتى يتسنى له الاستخدام  الأنسب والأفضل للوسيلة .

4-   تجربة الوسيلة قبل استخدامها :

والمعلم المستخدم هو المعني بتجريب الوسيلة قبل الاستخدام وهذا يساعده على اتخاذ القرار المناسب بشأن استخدام وتحديد الوقت المناسب لعرضها وكذلك المكان المناسب ، كما أنه يحفظ نفسه من مفاجآت غير سارة قد تحدث كأن يعرض فيلماً غير الفيلم المطلوب أو أن يكون جهاز العرض غير صالح للعمل ، أو أن يكون وصف الوسيلة في الدليل غير مطابق لمحتواها مما يسبب إحراجاً للمدّرس وفوضى بين التلاميذ .

5-    تهيئة أذهان التلاميذ لاستقبال محتوى الرسالة :

ومن الأساليب المستخدمة في تهيئة أذهان التلاميذ :
·         توجيه مجموعة من الأسئلة إلى الدارسين تحثهم على متابعة الوسيلة .
·         تلخيص لمحتوى الوسيلة مع التنبيه إلى نقاط هامة لم يتعرض لها التلخيص .
·         تحديد مشكلة معينة تساعد الوسيلة على حلّها .
·          
6-   تهيئة الجو المناسب لاستخدام الوسيلة :

ويشمل ذلك جميع الظروف الطبيعية للمكان الذي ستستخدم فيه الوسيلة مثل : الإضاءة ، التهوية ، توفير الأجهزة ، الاستخدام في الوقت المناسب من الدرس .فإذا لم ينجح المستخدم للوسيلة في تهيئة الجو المناسب فإنه لن يتمكن من الحصول على النتائج المرغوب فيها .

7-    تقويم الوسيلة :

ويتضمن التقويم النتائج التي ترتبت على استخدام الوسيلة مع الأهداف التي أعدت من أجلها .ويكون التقويم عادة بأداة لقياس تحصيل الدارسين بعد استخدام الوسيلة ، أو معرفة اتجاهات الدارسين وميولهم ومهاراتهم ومدى قدرة الوسيلة على إيجاد جو مناسب للعملية التربوية .
وعند التقويم على المعّلم أن يعد استمارة تقويم يذكر فيها عنوان الوسيلة ونوعها ومصادرها والوقت الذي استغرقته وملخصاً لما احتوته من مادة تعليمية ورأيه في مدى مناسبتها للدارسين والمنهج وتحقيق الأهداف … الخ .
µ    أنواع الوسائل :

أولا : الأجهزة : 

أ ـ أجهزة تقنية :

1 - الأجهزة السمعية ( الراديو ـ المسجلات الصوتية ـ أجهزة الاسطوانات ـ مختبرات اللغات ) .
2ـ الأجهزة البصرية ( جهاز عرض الأفلام الثابتة ـ جهاز عرض الشفافيات ـ جهاز عرض الشرائح ـ جهاز عرض الصور المعتمة ) .
3ـ الأجهزة السمعية البصرية ( جهاز عرض الأفلام المتحركة ـ جهاز البث التلفزيوني ـ جهاز الفيديو ) .
ب ـ أجهزة إلكترونية :

- الحاسبات الإلكترونية .
ثانيا : المواد التعليمية التعلمية : ـ
أ ـ مواد مطبوعة أو مرسومة ( الكتب ـ الصور التعليمية ـ الرسومات والخرائط ـ اللوحات التعليمية ـ الشفافيات ـ البطاقات ـ الرموز ) .
ب ـ مواد سمعية بصرية ثابتة ( أفلام ثابتة ـ أشرطة صوتية واسطوانات ) .
ج ـ مواد سمعية بصرية متحركة ( أفلام سينمائية متحركة ـ أشرطة الفيديو ـ أقراص الكمبيوتر ) .

ثالثا : النشاطات التعليمية :

أ ـ الرحلات والزيارات .
ب ـ المعارض .
ج ـ المتاحف .
د ـ المسارح
هـ ـ المختبرات .

µ    مصادر الوسائل التعليمية التعلمية : 

1 - توفر الوسيلة المطلوبة والمناسبة لموقف تعليمي محدد في المؤسسة التعليمية التي يعمل بها المعلم .
2ـ وجود هذه الوسيلة في مؤسسة تسمح بإعارتها مثل ( المراكز التقنية ، مراكز مصادر التعلم ، المكتبات الشاملة ) .
3ـ يقوم المعلم بشراء الوسيلة من الأسواق المحلية وتوفرت المخصصات المالية لها .
4ـ يقوم المعلم بإعداد الوسيلة في المدرسة التي يعمل بها بالتعاون مع طلابه .
5ـ الاستفادة من البيئة كمصدر أساسي للوسائل التعليمية .

µ    الخلل في مراعاة أسس استخدام الوسائل التعليمية :


يستخدم بعض المدرسين الوسائل التعليمية دون تخطيط أو تنظيم أو إعداد مسبق أو استعداد منظم أو مشاهدة للمادة ومعرفة محتواها ومعناها وأهدافها , ويفاجأ المدرس في ظرف مثل هذا بكثير من المشكلات والعراقيل وكثير من المفاجآت , مما يجعل موقفه غير سليم ووضعه أمام طلابه غير مريح , وهنا تتكون اتجاهات غير محمودة لدى طلابه عن الوسائل واستخدامها . وقد تتولد لديهم اتجاهات عكسية تجاه الوسائل التعليمية , وأنها وسائل غير ناجحة مما يجعلهم ينفرون منها ولا يقبلوا عليها , كما قد يتولد اتجاه لديهم بأن الوسائل تسبب المشكلات وتدفع إلى الفوضى وعدم التنظيم في العملية التعليمية , ومن المفاجآت التي قد تتولد من جراء عدم الإعداد والاستعداد للوسائل التعليمية ما يلي:
1-   وجود هوة بين الوسيلة وموضوع الدرس ؛ مما يولد عدم انسجام بينهما . كما تظهر الوسيلة في موقف مثل هذا نشازاً عن المادة والدرس , وهنا تصبح العلاقة مفقودة بين الوسيلة وموضوع الدرس .
2-      عدم توافر وقت مناسب لعرض الوسيلة نتيجة لعدم التنظيم فإما أن يبدأ الدرس بها أو أنه يؤخرها .
3-   إنهاء وقت الدرس ولما ينتهي عرض الوسيلة بعد , مما يدفع المدرس إلى إ بقاء التلاميذ بعد انتهاء الدرس , أو أنه يغلق الوسيلة قبل انتهائها وفي هذا إزعاج وإرباك , وهنا قد يثار لدى الطلبة أكثر من تساؤل .
4-      مفاجأة المدرس بعدم ملاءمة الوسيلة للمادة من حيث المحتوي .
5-      عدم ملاءمة الوسيلة لأعمار التلاميذ لأن المدرس لم يخطط لاستعمالها ولم يشاهدها مسبقاً .
6-   عدم مراعاة الوسيلة لجانب العادات والتقاليد لدى الطلاب , أو احتواء الوسيلة على بعض العبارات غير اللائقة.
7-      احتواء الوسيلة على مناظر مخلة بالدين والذوق والعرف .
8-   احتواء الوسيلة على عيوب فنية من حيث عدم دقة الألوان , واهتزاز الصور , ودوران المناظر على بعضها, وتداخل في التعليق , وموسيقا شاذة , وعيوب في الصوت, وفي الإضاءة , وعيوب في دمج الصوت مع الصورة , وعيوب في الإخراج وعملية التصميم والموالفة .. إلخ .
9-      وجود مشكلة في مكان وضع الجهاز لأنه لا تتوافر منصة أو عربة خاصة .
10-      عدم توافر شاشة عرض .
11-        عدم توافر قابس الكهرباء أو عدم ملاءمة القابس لنوع سلك الجهاز .
12-       عدم ملاءمة التيار الكهربائي في حجرة الجهاز .
13-       عدم معرفة المدرس طريقة تشغيل الجهاز أو ضبط الصورة أو إدخال الفيلم .. إلخ .
14-       لا يوجد فني للصيانة وتلافي العوارض المفاجئة مثل انطفاء الجهاز فجأة .
15-       احتراق المصباح فجأة وعدم وجود مصباح احتياطي .
16-       قصر المادة في الوسيلة لدرجة كبيرة ومفاجأة المدرس والطلاب لهذه المادة القصيرة .
17-       عدم توافر سلك توصيل .
18-       وجود الجهاز على سطح مهتز مما قد يعرضه للسقوط .
19-       وجود السلك في طريق المدرس أو الطلبة .
20-     عدم إمكانية التحكم في بعد الجهاز عن الشاشة لضيق الحجرة .
21-       تكرار مشاهدة الطلاب للوسيلة أكثر من مرة يؤدي إلى الملل وعدم الاهتمام بها.
22-     قدم مادة الوسيلة .
23-     وجود أخطاء علمية أو لغوية في مادة الوسيلة أو عدم صحتها علمياً.
24-     بعد الوسيلة عن الواقع وجنوحها إلى الخيال .
25-      صعوبة مادة الوسيلة على أذهان التلاميذ من حيث اللغة أو المحتوى أو كليهما معاً .

µ    ويمكن تخليص مواصفات الوسيلة ذات البناء الجيد فيما يلي :

أ_ أن تكون مترابطة الأفكار وتكون المعلومات معروضة بطريقة جيدة منطقية متسلسلة .
ب_ أن تكون المادة العلمية جيدة وحديثة وصحيحة .
ج_ أن تصنع من مواد قوية متينة تتحمل الاستعمال المتكرر .
د_ أن تكون سهلة الفهم ذات عبارات سهلة سلسة , وأن تكون بسيطة في تركيبها .
هـ ـأن تكون واضحة المعالم يسهل مشاهدتها وتبين محتواها , أو مسموعة دون تشويش أو نشاز في الأصوات مع وضوح محتواها ومادتها .
و- ألاّ تحتوي على عبارات غير مفهومة أو تعابير خاصة ببيئة أو طبقة أو لهجة معينة .
ز- أن تبعد عن العامية .
ح- ألاّ تركز على الفن على حساب وضوح المادة .
ط- أن تخدم كل الجوانب الفنية .
ي - أن تكون الوسيلة مناسبة للدرس وأهدافه .

µ    معايير اختيار التقنيات اللغوية :

تعج حياتنا المعاصرة بالعديد من الأدوات والتقنيات التي يمكن توظيفها لأغراض تربوية. وهذه الوسائل والأدوات تتفاوت من حيث مميزاتها ونواحي قصورها , بالإضافة إلى أن هذه المميزات تختلف باختلاف المواقف واختلاف المواد التعليمية / التعلمية , وهذا قد يخلق حيرة لمن يريد توظيف أنسبها تبعاً للأهداف التربوية الخاصة والعامة المراد تحقيقها. فكثرة أنواع الوسائل التي يمكن استخدامها لأغراض تعليمية وتعدد مجالات تطبيقاتها تجعل من الضرورة بمكان أن يقابلها المدرس النابه الذي يستطيع اختيار أجودها بما يتناسب مع المواقف التعليمية المختلفة , لأن تحديد المناسب منها ليس عملية الاستخدام وجني المردودات التعليمية المرغوبة يتوقف بدرجة كبيرة على حسن الاختيار . وفيما يلي أهم المعايير التي يمكن الاستنارة بها عند اختيار التقنيات التربوية للمجال التعليمي ومن ذلك تدريس اللغة العربية :

1-   يجب أن تكون الأهداف التربوية واضحة ومحددة في ذهن المدرس سواء كانت معرفية , أم مهارية , أم وجدانية لأن الأهداف التربوية هي الأساس في اختيار وسائل التعليم وأدواته حتى يتمكن المدرس من اختيار أنسب التقنيات لتحقيق هذه الأهداف فما من شك في أن الأنواع المختلفة للتقنيات التعليمية تتفاوت في مقدرتها على الوصول للأهداف المرجوة باختلاف أنماط تلك الأهداف ومضمونها, وتحديد الهدف بدقة يسهم بشكل كبير في توفيق المدرس عند اختياره للوسيلة المناسبة له بعيداً عن الحيرة الناتجة عن الغموض والتداخل.
2-   لابد أنّ تناسب الوسيلة طبيعة المتعلمين , وقدراتهم , وجنسهم , وأعمارهم , وخلفياتهم الفكرية والاجتماعية , وخبراتهم السابقة , وذلك من حيث محتواها وطريقة عرضها والرموز المستخدمة فيها وأبعاد هذه الرموز .
3-   الوسيلة التي سبق أن جريت وثبت منها تحقيق أهداف تربوية أجدر من غيرها بالاختيار عند إدارة تحقيق الأهداف , أو أهداف تمثلها , للدارسين الذين طبقت عليهم , أو لدارسين يماثلونهم .
4-   نؤكد هنا على أهمية الترابط بين العناصر المختلفة للمنهج , وأن النوع التقني المختار يجب أن يسير بصورة تكاملية منسقة مع العناصر الأخرى للمنهج . فكما وجب توافقها مع الأهداف التعليمية , فإنه يجب أن تتناسب الطرق التعليمية المستخدمة , أو أن تتناسب الطرق التعليمية معها بحسب ما يقتضيه الموقف التعليمي , ويجب أن تتناسب مع المحتوى التعليمي للمنهج فهذه من أهم معايير نجاح التقنيات التربوية في تحقيق ما نصبو إليه من استخدامها, بل إن شذوذها وعدم توافقها مع العناصر الأخرى للمنهج له آثار عكسية .
5-   التقنيات التعليمية الناجحة يجب أن تتوافر فيها الأسس التربوية اللازمة لعملية التعليم الفعال, كعنصر التشويق , وجذب الانتباه , ووضوح المثيرات , وتوفر فرص التفاعل والاستجابة للدارس , وإمكانية التعزيز الفوري , وإمكانية تكرار المثيرات التكرار المناسب .. إلخ , وكلما ازداد توافر تلك الأسس الضرورية للعملية التعليمية في التقنية المراد استخدامها كلما كان أكثر فاعلية في تحقيق الأهداف المرجوة منها , والحقيقة أن توافر هذه الأسس في الوسيلة المستخدمة لا يتوقف على الإمكانيات الذاتية للوسيلة , وإنما يتدخل في تحقيقها وبشكل كبير الأسلوب الذي يتبعه المدرس عند تخطيط وتنفيذ استراتيجية الاستفادة من هذه الوسيلة .
6-   ينبغي مراعاة التكاليف الاقتصادية لاستخدام التقنية التربوية وذلك بأن تساوي الوسيلة الجهد والمال الذي يتطلبه استخدامها , ويقاس مدى اقتصادية الوسيلة في ضل عدة اعتبارات, من أهمها اعتباران أساسيان هما :
-        عدد الدارسين المستفيدين منها أو الذين يمكنهم الاستفادة منها .
-        أهمية الأهداف التربوية التي نسعى إلى تحقيقها من خلالها .
7-   يجب ألا يعارض أي من مكونات الوسيلة أو محتواها المعتقدات الدينية لمجتمع الدارسين , أو أن تتناسب مع الأعراف والعادات الاجتماعية السائدة .
8-   ينبغي أن تكون المعلومات التي تقدمها الوسيلة صادقة , ومطابقة للواقع وحديثة . لأن كثيراً من الأوضاع الاجتماعية , والسياسية , والثقافية في تبدل مستمر لذلك يجب التأكد من أن المعلومات التي تقدمها الوسيلة صحيحة . فمثلا كثير من الخرائط الموجودة في المدارس اليوم لا تبين مواقع الدول التي تكونت بعد انهيار الاتحاد السوفيتي.
9-   يجب أن تتوفر متطلبات استخدام التقنيات التعليمية في البيئة التي سوف تستخدم فيها . فمثلاً استخدام جهاز الشرائح الشفافة الثابتة يحتاج إلى تعميم مكان العرض , وقد لا تتوفر خاصية التعميم في الفصل . أو يحتاج الجهاز إلى خط كهربائي غير متوفر فيه.
10- من الحتميات أن تكون الوسيلة المراد استخدامها في حالة جيدة فنياً , صالحة للاستعمال بصورة واضحة خالية من العيوب الفنية , والمنهجية التي قد تخلق جواً تعليمياً مشوشاً .

( انظر : واقع استخدام التقنيات التعليمية في تعليم اللغة العربية بالمرحلة المتوسّطة، رسالة ماجستير لخالد الدامغ، وتقنيات التعليم والاتصال للدكتور عبد العزيز العقيلي )
µ    الوسائل والمواد التعليمية البسيطة :

          المواد التعليمية محتوى تعليمي نرغب في تقديمه للطلاب بغرض تحقيق أهداف تعليمية معرفية أو مهارية أو وجدانية . وتتنوع صور هذا المحتوى التعليمي فقد يكون مادة مطبوعة في الكتب والمقررات التعليمية أو على لوحات أو سبورات أو ملصقات .. ، وقد يكون مادة مصورة كالصور الثابتة أو الأفلام ، وقد يتخذ أشكالا أخرى تتدرج من البسيط إلى المعقد ، قد تكون غير مألوفة للطلاب والمعلمين على حـد سواء .
          كثيرا ما يتم ذكر الوسيلة ويراد بها المحتوى التعليمي التي تشتمل عليه ، إننا ينبغي أن نفـرق بين المـادة التعليمية والـوعاء الذي يحتويها ، وتقدم من خلاله  فالمعلومات والحقائق والخبرات قد تقدم من خلال الكتاب المدرسي ،  أو جهاز عرض  أو من خلال وسيلة أخرى .
فالمادة التعليمية هي المضمون الذي يتعلمه التلاميذ في علم ما ، والسبورات وأجهزة العرض ، والكتب المدرسية كلها عبارة عن وعاء يحتوي هذه المادة ، ووسيلة لحفظها  وإيصالهـا للمتعلمين .
          ومن هنا نعلم أن المادة غير الوسيلة ، وأن الأهم هو تحقيق الهدف بأي وسيلة ، بغض النظر عن قيمتها المادية ، بخلاف من يظن أن الوسائل المعقـدة مرتفعة الثمن هي خير الوسائل وأجداهـا ، كالأفلام والبرامج الحاسوبية .. ، وغيرها .. ، نعم إن التقنيات الحديثة تمتلك قدرا هائلا من الإثارة والتشويق والجاذبية ، بسبب ما تتمتع به من ألوان مؤثرة ، وحركة سريعة مصحوبة بالمؤثرات الصوتية مما ساعـد على انتشارها وجعلها وسائل تعليمية لا غنى عنها في التعليم الحديث ، لا نسوق هذا الكلام تقليلا من شأنها في العملية التعليمية ، ولكننا ينبغي أن نشير إلى بعض العيوب التي تعتريها ومنها:
1ـ ارتفاع ثمنها وتكاليف استخدامها وصيانتها ، مما يجعل استخدامها يشكل عبئا ماديا ثقيلا على بعض المؤسسات التعليمية .
2ـ تعقيدها وصعوبة إنتاجها واستخدامها إذا ما قورنت بما يتوفر في البيئة من وسائل .
3ـ حاجتها إلى قدرات واستعدادات وخبرات خاصة في المعلم الذي يستخدمها ، مما يشكل عبئا إضافيا على المعلمين ، خاصة مع قلة عدد المعلمين المدربين والمؤهلين تأهيلا تربويا كافيا .
          هذه السلبيات التي ذكرناها جعلت كثيرين من المعلمين ينظرون إلى هذه التقنيات والأجهزة نظرة سلبية ، ويعتقدون أنها مضيعة للوقت وعلامة للرفاهية التي يرون أن مكانها ليس المؤسسات التعليمية .
          إننا ينبغي أن نشير إلى خطأ هؤلاء جميعا ، فالوسيلة الجيدة هي الوسيلة التي تحقق الهدف التعليمي بدرجة مرضية ، ولا يشترط فيها التحدي والتعقيد والتعجيز سواء بالنسبة للمدرس أو الطالب، نعم كثيرا ما تكون الوسيلة الرخيصة ويستطيع أكثر فائدة وأسهل استخداما ، علاوة على ذلك يستطيع المعلم أو الطالب أن يحصل عليها بيسر أو يقوم بإعدادها وإنتاجها لخدمة غرضه التعليمي . علما أن الفائدة المرجوة تتوقف على حسن استخدامها وتوظيفها لخدمة الأغراض التعليمية .

 

µ    المعامل السمعية :


 هناك حقيقة معروفة وهي أن هذه التقنيات جاءت لتلبية حاجات المؤسسات العسكرية ، وخاصة أثناء الحرب العالمية الثانية التي تطلبت تعليم أعداد كبيرة من أفراد الجيش الأمريكي لغة الشعوب الأوربية فكانت تلك الوسائل خير معين لتعليم النطق الصحيح والسريع لأعداد كبيرة يجلسون في مكان واحد . لكن احتكار الجيش لهذه التقنيات لم يكن أبديا ، فسرعان ما أدركت مؤسسات تدريب العمال والمصانع المختلفة ومن بعدها المؤسسات التعليمية أن استخدام الوسائل السمعية لتعليم عدد كبير من المتدربين والطلاب إنما هو أمر ممكن .
ولقد أثبتت الدراسات جدوى وأهمية المعامل السمعية في التعليم خاصة عندما امتد نطاق استخدامها إلى تعليم اللغة لغير الناطقين بها ، على أنه يمكن استخدامها لجميع المواد وجميع المراحل التعليمية ، ففي المراحل الابتدائية يمكن استخدامها في مجموعة صغيرة لتعليم نطق الكلمات البسيطة ، أو إيجاد العلاقة بين الصورة والكلمة ..
تنقسم المعامل  السمعية إلى مجموعتين ، الأولى وهي للاستماع والتكرار فقط وفي هذه المجموعة يمكن للطالب أن يستمع للمدرس وأن يكرر ما سمعه ، ويستطيع المدرس أن يتدخل لتصحيح الأخطاء أو المساعدة الفردية أو الجماعية .
 أما المجموعة الثانية فهي للاستماع والتسجيل ، وفيها يستطيع الطالب الاستماع إلى المادة المسجلة أكثر من مرة ، وتسجيل صوته والاستماع إليه وتصحيح أخطائه بنفسه ،كما أنه بوسع المدرس أن يتدخل لتصحيح الأخطاء الفردية أو الجماعية .
وتتدرج المعامل السمعية من حيث البساطة والتعقيد فهناك معامل سمعية فقط وهناك معامل سمعية مرتبطة بوسائل بصرية مثل الأفلام السينمائية أو أجهزة الحاسب ، كما أن أحجامها تختلف من مجموعة صغيرة إلى مجموعة كبيرة  تتجاوز المائة .
يتألف المعمل السمعي التقليدي من مسجل رئيس ومجموعة من المفاتيح الكهربائية مثبتة على منضدة أمام المدرس وهي بعدد طلبة المعمل . وقد توجد مجموعة أخرى في  الوسائل والمعدات التي تسمح للمدرس بالتحكم في مسار الدرس وفي متابعة طلبته . وقد يقوم المدرس بتشغيل أكثر من برنامج في الوقت نفسه . ومن خلال وسائل الاتصال المتعددة يستطيع المدرس التدخل أثناء سير البرنامج  ليتابع الطلبة ويصحح أخطاءهم ويسألهم أو يجيب عن تساؤلاتهم .
أما بالنسبة للطالب فقد يكون أمامه مسجل بسماعات رأس ووسيلة للتحكم في قوة الصوت والتسجيل السمعي وإضاءة مفاتيح الإجابات أو النداء . كذلك قد يزود الطالب بجهاز مشاهدة أو وسائل تساعده على الكتابة وحل بعض المسائل . وكلما تقدم مستوى المعمل والبرنامج التعليمي ، ازداد تعقيدا .

µ    اقتراحات خاصة باستخدام المعامل السمعية في التدريس :

1-يجب أن يكون المعلم ملما بتقنيات تشغيل المعامل واستخدامها ، خاصة إذا لم يكن في المدرسة شخص متخصص في تشغيلها .
2-يجب أن تكون المواد التعليمية مصنفة ومنسقة .
3ـ يجب صيانة المعامل وأجهزتها .
4ـ ينبغي إعداد وإنتاج الوسائل السمعية في وقت سابق لموعد الحصة .
5ـ ينبغي مراعاة الفروق الفردية بين التلاميذ .
 6-يجب أن يعتمد المدرس أسلوب التقويم الذي يصاحب البرنامج ، وإذا كانت المادة معدة من قبل المعلم؛ فعليه أن يضمنها أسلوبا خاصا بالتقويم والمراجعة .

 7ـ يجب أن يعد المواد المكملة للبرامج ويستخدمها عند الحاجة .

µ    الحاسب و التعليم :


          ومع انتشار الحاسبات الصغيرة في هذا العصر دخلت إلى المدارس في كثير من الدول المتقدمة ، وما زال عدد مستخدميها يزداد يوما بعد يوم ، وكثرت البرامج التعليمية المعدة لهذه الحاسبات ، ونشأت مؤسسات وشركات متخصصة في إنتاج هذه البرامج وتوزيعها . وهناك طريقتان لاستخدام الحاسب في التعليم ، هما :

أولا:- التدريس بمساعدة الحاسب :

          وتعني استخدام الحاسب مباشرة في عملية التدريس نفسها ، للاستفادة من إمكانياته الهائلة في التفاعل والحوار مما يساعد على جذب اهتمام التلاميذ وتشويقهم  ، ومن أهم هذه الاستخدامات :
1ـ استخدام الحاسب للتدريبات والتمرينات :

          وهي من أقدم استخدامات الحاسب في التعليم ، حيث يتم تقديم عدد من التدريبات والتمرينات للطالب في موضوع سبقت دراسته ، وعلى الطالب أن يقوم بإدخال الإجابة المناسبة ، فيقوم الحاسب بتعزيز الإجابة الصحيحة ، وتصحيح الإجابة الخاطئة ، والهدف من هذا النوع من البرمجيات تدريب الطالب على السرعة والدقة .
          ويتميز استخدام الحاسب في هذا النوع من التدريبات والتمرينات على الطرق التقليدية بما يلي:
- الاستفادة من قدرة الحاسب الفائقة على إنتاج الكثير من التمرينات والمسائل المختلفة والملائمة لمستويات التلاميذ على اختلافها وتعددها .
- استخدام قدرات الحاسب في التغذية الراجعة الفورية ، مما يجنب التلميذ الوقوع في تكرار الخطأ.
- استخدام قدرات الحاسب في إضفاء المثيرات الصوتية واللونية ، وتغيير طريقة العرض، مما يجعل هذه التدريبات مشوقة وجاذبة لانتباه التلاميذ .
- استخدام قدرات الحاسب في متابعة تقدم التلميذ ، وتشخيص نقاط القوة والضعف لديه .

2ـ استخدام الحاسب للتدريس ( المعلم البديل ) :

          وهنا يقوم الحاسب بعملية التدريس عن طريق عرض الفكرة وشرحها ، وتقديم أمثلة عليها ، وقد يقوم أداء الطالب عن طريق تقديم اختبار مصغر ، ثم بعد ذلك قد يوجهه إلى إعادة الدرس أو جزء منه . وتتميز هذه الطريقة بما يلي :
- استخدام قدرات الحاسب في التفاعل والحوار ، واستخدام طرق عرض مختلفة  بحيث يجد كل طالب ما يلائمه ، مما يساعد على مراعاة الفروق الفردية بين التلاميذ .
- استخدام قدرات الحاسب في إعادة شرح الدرس أو جزء منه دون ملل أو كلل.
- استخدام قدرات الحاسب في جعل التلميذ يتعلم حسب حاجته ، وفي الوقت والمكان الذي يناسبه ، وبالقدر الذي يكفيه .
- استخدام قدرات الحاسب في تحديد مستوى التلاميذ بدقة ، مع معالجة نقاط الضعف، وتعزيز نقاط القوة . 

3ـ استخدام الحاسب وسيلة مساعدة :

          وهنا يكون الحاسب وسيلة مساعدة يقوم بما تقوم به الوسائل الأخرى ، كالسبورة وأجهزة العرض ، خصوصا إذا توفرت شاشة عرض كبيرة ، أو استخدم معه جهاز عرض البيانات ، مما يجعل منه وسيلة واضحة ومشوقة وتريح المعلم من كثير من الأعمال الروتينية الجانبية التي تشغل الكثير من وقت الحصة .

4ـ استخدام الحاسب للألعاب التعليمية :

          وهو ما يضفي على العملية التعليمية جوا من المتعة والإثارة ، مما يشجع التلاميذ على المشاركة بفاعلية في عملية التعلم .

ثانيا :- إدارة عملية التدريس بالحاسب:

          انتشر استخدام الحاسب في الأعمال الإدارية والتجارية بنجاح في منتصف الستينيات الميلادية ، وأثبت نجاحه وفاعليته في هذا المجال ، مما جعل التربويين يعمدون إلى استخدامه وسيلة لتحرير المعلم من الأعمال الإدارية التي تتطلبها عملية التدريس ، ليحصر اهتمامه وتركيزه على طريقة التدريس نفسها .
          واعتمدت هذه العملية على النظريات والتطبيقات الإدارية ، ثم تطورت حتى أصبحت موضوعا مستقلا بذاته ، يهدف إلى مساعدة كل طالب ليصل إلى الحد المطلوب من التمكن من المادة أو الموضوع الدراسي ، وذلك عن طريق تجزئة المادة المدروسة إلى وحدات صغيرة قابلة للقياس والتقويم ، ثم يتم اختبار التلاميذ في كل وحدة منها ، وعلى نتائج هذا الاختبار يوصف لكل طالب ما يناسبه من طرق التدريس وأساليبه التي تضمن تمكنه من الوحدة المعينة ، وبما أن هذه العملية تحتوي على كم هائل من المعلومات لا يستطيع المعلم أن يتعامل معها ـ خصوصا إذا كثر عدد التلاميذ ـ فإن مساعدة الحاسب في هذا المجال تعد أمرا ضروريا ، لذلك فقد طورت أنظمة وبرامج تساعد المعلم في عملية إدارة التدريس على الوجه المطلوب .
          ومن هنا نستطيع أن نقول : إن إدارة عملية التدريس بالحاسب تعني استخدام الحاسب لمساعدة المدرس في أداء المهام الإدارية لعملية التدريس ، فهو بالتالي تشمل كل تطبيقات الحاسب التي تساعد المعلم في عملية التدريس ماعدا العملية نفسها ، وهذه التطبيقات كثيرة ، ومن أهمها:

1ـ الاختبار بمساعدة الحاسب :

          سواء كان ذلك في جزء معين من الاختبارات أو يقوم الحاسب بأداء العملية كلها بداء من توليد الاختبار وتقديمه للتلاميذ ، ومن ثم تصحيح إجابات التلاميذ ، ورصد الدرجات والتقديرات ، والقيام بالعمليات الإحصائية اللازمة ، مع إنشاء الجداول والرسوم البيانية التي تتعلق بالاختبار ، وأخيرا تحليل النتائج ، مما يساعد المعلم على إعداد اختبارات مناسبة تتمتع بدرجة مرضية من الصدق والثبات .
2ـ الأعمال الكتابية :

          تأخذ الأعمال الكتابية الروتينية المملة من وقت المعلم قدرا ليس باليسير ، فتشغله عن الأهم ، والحاسبات الآلية في هذا العصر تقدم حلا يسيرا لهذه المشكلة ، وقد يقوم الحاسب في وقت قصير بعملية تستغرق من المعلمين زمنا طويلا لإعدادها ، وأقرب مثال على ذلك الكشوف والبيانات والتقارير الموسمية التي تقوم بها المدرسة من وقت لآخر ، خصوصا في نهاية كل فصل دراسي .

3ـ الواجبات :

          يستطيع الحاسوب ـ إذا توفر البرنامج المناسب ـ أن يقوم بإعداد واجبات على درجة من التميز والكثرة بما تتوفر فيه من خاصية التوليد العشوائي ، وتتفوق الاختبارات المعدة عن طريق الحاسب على الطرق التقليدية بتنوعها وإمكانية قيام جهاز الحاسب بتصحيحها ، كما تتميز بالتغذية الراجعة الفورية التي تعلم الطالب بخطئه فورا وتسمح له بتصحيحه ، مع تقديم مثال نموذجي بعد عدد معين من المحاولات ، مع مراعاة الفروق الفردية بين التلاميذ ، فالتلميذ القوي لا يفرض عليه تكرار التمارين البسيطة التي تمكن من إتقانها ، أما الطالب الضعيف فسيجد عددا كافيا من التمرينات والتدريبات حتى يصل إلى درجة معقولة من الإتقان .

4ـ إنتاج المواد التعليمية :

          هناك كثير من التطبيقات التي تساعد المعلم في إعداد وإنتاج المواد والوسائل التعليمية كالجداول والإحصائيات وأوراق الإجابة والرسومات والمنحنيات وغيرها ، على درجة من الإتقان والجودة ، وفي وقت قصير ، مما يرفع ذلك  العبء  عن كاهل المدرس .

5ـ حفظ المعلومات واسترجاعها :

          سواء كانت تتعلق بالطالب أو تتعلق بالمادة العلمية والمنهج الدراسي ، حيث يتم حفظها، مع إمكانية استعادتها لمشاهدتها أو تعديلها أو طباعتها بسرعة وسهولة ، كما يمكن استخدام الحاسوب قاعدة بيانات لحفظ معلومات هائلة عن المادة الدراسية تشكل موسوعة ضخمة وسهلة التناول .

µ    اختيار البرامج التعليمية :

          من البديهيات التي لا يمل التربويون من تكرارها أن الفائدة المرجوة من استخدام أي وسيلة تعليمية يتوقف على حسن توظيفها في العملية التعليمية ، وأن التوظيف السيئ للوسيلة ـ مهما كانت طاقاتها ـ يذهب بالفائدة المتوخاة ، ومن هنا نستطيع أن نقول إن جهاز الحاسب الآلي ـ على الرغم من طاقاته وقدراته ـ لا يمكن أن يستفاد منه كما ينبغي بدون وجود البرامج التعليمية التي أعدت على الأسس التربوية .
          إن مجرد وجود البرنامج لا يعد سببا تربويا لاستخدامه ، بل على المعلم أن يدقق ويمحص ويقوم باختيار البرامج التي تتناسب مع المادة الدراسية من حيث المحتوى والأهداف ونوعية الدارسين . ومن هنا على المعلم عند اختيار البرامج الحاسوبية التعليمية أن يقوم بالخطوات التالية ليضمن حسن الاختيار :

الخطوة الأولى :

          يجب أن يتأكد من ملاءمة البرنامج للجهاز المستخدم ، من حيث طرازه وتوفر نظام التشغيل المناسب  ، وقدرة الجهاز على تنفيذه من حيث سعة الذاكرة والمساحة التخزينية الشاغرة على القرص الصلب ، ووجود المتممات التي يتطلبها ليعمل بشكل صحيح كبطاقة الصوت ، وبطاقة الصور ، وما يتطلبه من ملحقات أخرى كالطابعة أو القلم الضوئي أو الراسمة وغير ذلك.

الخطوة الثانية :
          ينبغي التأكد من كون البرنامج خاليا من العيوب الفنية والبرمجية ، ومن هنا ينبغي على المعلم تشغيل البرنامج على الجهاز ، ثم عليه أن يتعامل معه كما يتعامل التلاميذ بشتى مستوياتهم ليتأكد من ثباته وخلوه من العيوب .

الخطوة الثالثة :

          يجب على المعلم أن يتأكد من فعالية البرنامج من الناحية التربوية والتعليمية ، من وجهة نظر المعلم والطالب .والمعلم يمكن أن يطرح على نفسه الأسئلة التالية ، ليعلم مدى مناسبة البرنامج للغرض الذي يريد أن يستخدمه لأجله :
1ـ هل البرنامج مرن عند الاستعمال ، بحيث يمكن تعديله للتعامل معه بطرق مختلفة تتناسب مع مستويات التلاميذ المتباينة ؟
2ـ هل يستطيع التلاميذ التعامل معه بسهولة ، من دون الاعتماد على المدرس دائما؟
3ـ هل يتناسب مع مفهوم طرق التدريس الجيدة من حيث طريقة تقديمه لموضوع الدرس ؟
4ـ هل يتناسب مع محتوى المادة العلمية ؟
5ـ هل يتم طرح المحتوى بطريقة واضحة وشاملة وصحيحة  ؟
6ـ هل استخدام البرنامج يؤدي لمعالجة الموضوع بشكل أفضل من معالجته بالطرق الأخرى؟
7ـ هل يتم عرض المعلومات بتدرج من حيث السهولة والصعوبة بشكل يراعي الفروق الفردية بين التلاميذ ؟
8ـ هل يتم تقديم القيم والمثل الضمنية كالمنافسة الشريفة والتعاون بشكل مناسب للطلاب المستهدفين؟
9ـ هل يحتوى البرنامج على تعليمات واضحة ؟ ، وهل يمكن الحصول عليها بسهولة؟ وهل يمكن إعادة عرضها عند الحاجة ؟
10ـ هل يحدد البرنامج بوضوح متى وكيف يدخل الطالب استجابته ؟
11ـ هل البرنامج منظم من حيث عرض المعلومات والبيانات والرسومات  على الشاشة بطريقة منظمة ومرتبة ، واستخدام المؤثرات بطريقة فعالة ؟
12ـ هل هناك تفاعل بين الطالب والبرنامج ؟ ، وهل يستطيع الطالب أن يتحكم في اختيار مستوى الصعوبة الذي يناسبه ؟